La route 13 en bref
Ci dessous carte et profil topo de l’étape en général :
Vous avez déjà pédalé en montagne, défié les pentes raides, franchi des cols pour découvrir de nouvelles vallées aux horizons incertains ?
Moi non.
Enfin ça c’était avant.
Vang Vieng – « hot springs resort » [80,7 km et un honorable 17,17 km/h de moyenne]
À Vang Vieng, nous avons retrouvé plus tôt que prévu nos cyclotouristes préférés Virginie et Damien ( http://www.52nuancesdenous.com/) ! Joyeuses balades, baignades, découvertes de grottes obscures z-et ténébreuses (« donne-moi d’abord la lampe ! »), échanges de vélos, apéro riches en conseils de voyage et fromage de chèvre. On les quitte à regrets pour continuer notre périple le lendemain.
Nous avons innocemment débuté cette étape en prenant notre temps pour savourer un bon fromage de chèvre bio dans une ferme dédiée à la sortie nord de Vang Vieng… Ce qui fait qu’on s’est réellement retrouvés à pédaler vers 10h…
Le début, c’est toujours comme ça : c’est joli, c’est plat, tout va bien, ça tourne entre les pitons karstiques, on s’éloigne doucement en profitant du paysage… On traverse une jolie rivière (la Nam Sang) avec un joli village (Phatang), ou des moines font sécher leurs étoles safran aux fenêtres du temple…
Et puis paf ! Un raidillon. On sue des litres (puisqu’évidemment on est maintenant dans les heures les plus chaudes) et le tandem craque un peu. Ça n’encourage pas pour la suite. Enchainement de presque plat et raidillons pour arriver sur le plateau de Kasi, où cette fois les montagnes s’écartent pour laisser la place à de petits champs de riz en terrasse, pour l’instant non cultivés.
Kasi, bourgade spécialisée dans l’accueil de touriste en car. De nombreux restaurants sur le bord de la route avec large parking proposent des plats rapides à préparer. On y côtoie donc des familles de retour de Pi Mai et des étrangers se rendant à Vang Vieng. Chacun mange dans son coin, tous prennent du riz frit et certains lorgnent sur notre salade de fruit maison savamment préparée par Paul avec les courses du matin (pastèque banane, pas mal). Nananère.
Pour le reste de la route, les pentes sont assez douces, ce qui nous permet de trouver un bon rythme et de profiter du paysage. On traverse de nombreux petits villages perchés (mais que font-ils pour vivre ?), et des jardins potagers d’altitude, open espace sur les reliefs. Après quelques moments de doute sur la localisation de notre destination de la journée, nous finissons par apercevoir le lieu tant attendu : la source d’eau chaude et ses possibilités de logement et restauration. Premier bain chaud depuis notre départ ! Ça fait du bien…
Sur place nous faisons la connaissance d’un couple de Hollandais voyageant également à vélo : le monsieur, plutôt calé en vélo, nous dit que notre tandem ne tiendra pas la route… On envisage de faire du stop pour boucler le trajet à venir…
« Hot springs resort » – Kiou Ka Cham [76,7 km et 13,44 km/h de moyenne]
Fort de notre expérience de la journée précédente, nous levons le camp vers 7h30. On est contents, il fait presque froid !
On se réchauffe bien vite dans les montées faibles-mais-longues, tout en discutant et admirant les reliefs alentour, des groupes de Laos collectant je-ne-sais-quoi sur des pentes abruptes (mais où ne vont-ils pas ?). Peu avant l’arrivée au point de vue de Phou Koun, on double les Hollandais, partis une heure avant nous (Paul s’est mis à pédaler comme un dingue rien que pour ça en les voyant de loin, c’est fou l’esprit de compétition que peut avoir ce garçon).
Jolie vue sur les vallées, malheureusement un peu gâchée par la brume de chaleur (et oui que voulez-vous, chacun ses petits soucis). Il paraît que les toilettes valaient le coup d’œil, on ne savait pas, tant pis.
Peu après, dans la descente, curieux bruit, annonciateur d’un problème technique. Cette fois c’est le porte-bagage arrière qui casse. Bon, on bouge ça vite fait et on continue la descente, doublant nos compagnons de route pour la deuxième fois.
Arrivés au village de Phou Khoun, on recherche un réparateur et un repas à emporter. Les deux sont trouvés rapidement, et nous repartons vaillamment pour une belle descente où nous pique-niquons au milieu de bananiers.
La dernière montée serpentant dans la montagne fut tout d’abord sympathique (on a redoublé les Hollandais), mais finalement assez lassante au bout de 20 km… Je commence à guetter les bornes nous indiquant la distance encore à parcourir… Les villages sur la route semble nous éloigner davantage de notre but. Finalement, le panneau d’entrée de ville de Kiou Ka Cham indique notre salut. On y trouve facilement une guesthouse où nous rejoindrons Willem et Geertje (on ne s’était pas encore présentés). Sympathiques retraités, on passera une bonne soirée avec eux à échanger sur nos parcours respectifs.
Kiou Ka Cham – Luang Prabang [82 km et 18,72 km/h de moyenne !]
Départ encore une fois pas trop tard, pour débuter par une grooosse descente, qui fait dévaler les km jusqu’à la vallée de la Nam Ming, au bord de laquelle se trouve un joli village non identifié. Sur son pont, une file de femmes endimanchées nous saluent.
Qui dit descente + vallée dit… Oui, montée. Celle-là fut comme les précédentes, assez tranquille. On avait même de l’ombre, le grand luxe. Dernière descente du tronçon, vitesse et virages serrés pas toujours très rassurants… On aperçoit au loin un curieux village, aux toits brillants alignés trop nettement… Il s’agit d’un village de relogés de barrage, qui a été annexé au village de Xiang Ngeun. On y rejoint Willem et sa femme. Nous continuons en direction de Tat Sae, jolie cascade accessible seulement en bateau à seulement 13 km de Luang Prabang… Jolie effectivement pour peu qu’il y ait de l’eau. Un peu déçus, nous mangeons un repas tout aussi décevant sur place.
On départ vers 14h pour boucler cette étape. La fatigue et la chaleur on fait de ce bout de route riquiqui un calvaire interminable. Oui, il restait un mini col à franchir avant de rejoindre la vallée du Mékong…
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