On a repedalé !
Kampot – Kampong Trach
Au programme du trajet : visite d’une grotte avec un temple dedans et visite d’une poivreraie où est cultivé le meilleur poivre du monde selon les experts : le succulent et inégalé poivre de Kampot. La grotte ne fut pas trop difficile à trouver… En chemin nous avons croiser un pseudo-guide qui tenait absolument à nous emmener sur place et se faire payer 2$ … Quand il a vu que nous parlions français – on était en train de partir nous débrouiller par nous-mêmes – il nous a lancé au moment où Anne remontait sur le tandem : « Ah ! Français !? En voiture Simone ! C’est parti mon kiki !! ». Morts de rire !
À l’entrée de la grotte, on rencontre un autre couple de Français voulant visiter la grotte. On s’aventurera donc avec eux dans les profondeurs pentues du site. Ils voyagent aussi à vélo ! Mais eux en ont un chacun… Et font le tour du monde en un an ( et hop un coup de pub ! Leur site c’est ’52 nuances de nous’. ). On se donne rendez-vous à Takeo, où ils doivent passer aussi le lendemain.
On repart à la recherche de nos plantations de poivre… L’étape est courte mais la route est cahoteu-terreuse. Schwalby, notre fidèle pneu arrière n’y survivra pas. Première crevaison au milieu de nulle part, et même pas un oiseau bleu à photographier.
Brutalement, le paysage change : finie la plaine, nous sommes dorénavant entourés de collines où pousse une végétation très aride. Fort heureusement, la route reste plate, ce qui est d’ailleurs très déconcertant. Nous snackons dans un hamac au bord du secret lake.
Nous arrivons ensuite à la starling pepper farm. Une absence totale d’explications caractérise ce site, hormis les prix qui sont très clairement indiqués. Nous repartons avec des odeurs enivrantes pleins les narines, mais un peu déçu car notre curiosité n’a pas été assouvie. Pour rallier notre ville étape, les locaux nous disent de faire demi-tour, un détour de 15 km. C’est là que nous faisons appel à la :
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Fox intelligent agency travel ou la FIAT
Avec FIAT, traversez des chemins inexplorés par le touriste ordinaire et le cambodgien raisonné
Sans aucune expérience de la mécanique, venez apprendre le subtil plaisir de changer des chambres à air dans un endroit désert sous un soleil de plomb. Bien sur, votre incompétence fera que très rapidement vous n’aurez plus de chambres a air en stock et que vous marcherez à pied quelques kilomètres pour aller la faire réparer. Vous pourriez le faire vous même, mais vous êtes flemmard.
Ce n’est pas tout, la FIAT vous garanti un vent de face pour le reste de l’étape alors que vous aviez prévu l’inverse, une poussière rouge dans les endroits les plus reculés et une authentique douche froide pour se laver.
Heureusement, il y a les sourires des enfants !
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On fini par arriver sur une route meilleure, bordée de réparateurs 2-roues. On nous répare et regonfle une chambre à air, et on fait nos adieux à notre pneu et sa copine chambre à air… Le coeur gros, mais rempli d’espoir, nous repartons vers la dernière étape de la journée, Kampong Trach.
Cette ville aurait pu s’appeler Poussière. En période de mousson, elle doit s’appeler Boue. Une épaisse couche de latérite en poudre recouvre tout ( pour ceux qui connaissent, on dirait Gardanne en pire ).
« Il n’y a qu’un hôtel à Kampong Trach, mais il est facile à trouver. » nous avait-on dit. Effectivement. État pas terrible, mais pas vraiment le choix…
Le soir, on mange dans la gargotte du coin de la rue, et on fait la discussion avec une petite fille du lieu par le biais de notre super guide de conversation multilingue-d’Asie-du-sud-est-de-poche. On apprend aussi plein de mots qu’on a oublié aussi sec.
Kampong Trach – Takeo
Lever tôt (si si je vous jure) pour visiter le site de Kampong Trach. Personne à part nous, notre guide – une gamine multilingue de 8 ans, un singe et Bouddha. Un site qui nous a vraiment plu ! Une discontinuité karstique dans la continuité plate des rizières et des cocotiers. De jolies grottes, des statues, des explications en anglais ponctuées de « Attention la tête » et des stalactites. Sans oublier de grosses racines. En passant par un chemin creusé par l’eau, on arrive au centre du karst … Vraiment beau.
Puis c’est la route pour Takeo. En bref : poussière / poussière / bonne route / poussière / restaurant / poussière / bonne route – on avait cru à un mirage au début tellement c’était inespéré, on l’aurait presque embrassée ! / beaux paysages / intermède colline / bonne route / bonne route / pointe de vitesse pour la fin.
On est même arrivés en même temps que les loulous à qui on avait donné rendez-vous la veille ! Restau sur pilotis avec Virginie et Damien, donc !
Takeo – Tonle Bati
A Takeo, jour de repos. Nous en profitons pour découvrir deux sites archéologiques pré-angkoriens mais aussi la vie dans les rizières par l’intermédiaire d’une excursion en bateau. Nous avons réellement eu le temps d’apprécier car le moteur du bateau est tombé en panne. Nous avons donc du attendre pendant une heure et demie un autre bateau alors que nous nous trouvions au beau milieu de nulle part, enfin si, entre un canal et des rizières.
Le lendemain, nous reprenons la route nationale (comprendre départementale) qui rejoint Phnom-Penh. Nous avons de nouveau apprécié ce trajet pour quelques raisons :
1) L’avantage indéniable de cette partie du Cambodge pour le cyclotouriste est l’absence de relief et la relative diversité des paysages. En effet, nous avons apprécié la présence de nombreux lacs (Tonlé par ailleurs signifie lac en khmer !)
2) Dans moins d’une semaine, nous espérons être à Siem Reap pour découvrir Angkor Wat. Nous visitons donc nos premiers temples – Phnom Chisor et Ta Prohm – et ce qui est intéressant c’est que pour l’instant nous respectons l’Histoire : du temple le plus ancien au plus récent. Nous avons réellement l’eau à la bouche ! Ces ruines sont simplement grandioses et la localisation au sommet d’une colline pour le premier révèle des paysages magnifiques.
3) Enfin, nous découvrons la capacité insoupçonnée des cambodgiens pour en mettre le plus possible sur un espace restreint (valable pour les cartons comme pour les personnes : 28 personnes dans un pick-up). Même droite comme dans les Landes, la route n’est jamais lassante, même si se faire doubler par un camion avec un chargement mal attaché donne quelques sueurs froides !
4) Nous finissons la journée dans un hamac en méditant sur le coucher de soleil.
Tonle Bati – Phnom-Penh
Fait rare, le matin nous ne poursuivons pas notre route mais nous retournons sur nos pas ou « pédalages ». La raison : la veille nous n’avons pas trouvé un centre de sauvetage d’animaux sauvages. Le lieu est réellement gigantesque et nous passons la matinée à admirer gibbons, ours asiatiques, tigres … L’objectif du centre est de soigner des animaux maltraités après les avoir récupéré des réseaux de braconnage. Un retour à l’État sauvage pour ces animaux est souvent malheureusement impossible.
Nous repartons par la longue piste en terre poussiéreuse par laquelle nous somme arrivés. De nombreux mendiants attendent un don. Nous sommes à proximité d’une pagode. Régulièrement des mini-vans nous doublent en trombe soulevant un nuage de poussière ocre, les passagers eux lancent des liasses de billets. Les mendiants se jettent sur l’argent. Plusieurs fois nous manquons l’accident, notre moyen de transport silencieux les surprend !
Nous constatons que les personnes qui ont potentiellement connues le régime de Pol Pot sont souvent défavorisées. Nous apprendrons par la suite que rares sont les personnes à avoir bénéficier d’une aide psychologique suite à cette dictature. C’est un constat qui n’engage que nous, il peut-être totalement erroné.
La route pour Phnom-Penh est comme toute route se rapprochant d’une grande ville : moins intéressante. Nous nous amusons, enfin Paul, à prendre l’aspiration des tuk-tuk. C’est agréable car on pédale moins mais un peu dangereux car on se fait surprendre par les nids de poule ! Paul discute fréquemment avec les passagers de ceux-ci. Fait amusant, un tuk-tuk que nous avons précédemment doublé nous retrouve 10 km plus loin et nous offre deux canettes de boissons énergétiques fraîches !
Nous arrivons péniblement à Phnom-Penh car la circulation est anarchique et la poussière aveuglante sur les nombreux secteurs en travaux.
nous on voyage avec vous… et sans poussière!
Allez Anne Bibi, une ptite rustine et ça repart! Courage!On pende à toi et à vous bien sûr!
Super intéressant et chouette tout ce que nous lisons!
Continuez
Bises
allez du jarret ! ici il fait froid et mouillé…
biz 🙂
Sur le site canal-u.tv en tapant angkor dans la recherche vous trouvez des fims documentaires sur angkor: pour ceux que ca interesse. Ca change du foot! Helene
c’etait quoi le moteur? un yamaha?
Toujours pas de nom le tandem?
Je propose bicephale…
ou bipyge ?
je demande l’avis de la Marylène …T’en penses quoi , la Mary???
le biclou ?
l’hétéropédale ?
Wouah!!! c’est beau c’est beau!!! Vous avez croisé Indiana???