Dans les méandres du Mékong… (avec photos)
Bien avant qu’on nous prenne un peu pour des kongs, nous découvrions le delta du Mékong avec plaisir. Laissez-moi vous raconter ça…
— Previously, in Vung Tau —
« Oh, tiens, si nous allions de l’autre côté du fleuve jouer les touristes dans une réserve naturelle avant d’enfourcher notre vaillant destrier vert pour sillonner le delta et explorer les rizières ? »
« Bonne idée faisons ça. »
… et c’est comme ça que nous partîmes plein d’entrain, les yeux brillants et les cheveux au vent, prendre un bateau pour changer de décor.
- 10ème étape : Vung Tau -> Can Gio [bateau et quelques km]
Lever plutôt matinal pour pédaler jusqu’au Cho Bén Dình ou nous pouvons prendre le bateau entre 8 et 10h -selon les dires de la patronne du Nha Nghi- pour rallier Can Gio. Comme il y a un marché sur l’autre rive, les échanges sont fréquents… Ce ne sera donc pas un bateau pour touristes. On l’a bien vu en arrivant, d’ailleurs… On trouve tout de suite l’embarcadère, et faisons la queue au milieu de motobikes et de chargements divers. On paiera 150 000 VND pour nous trois (Paul, le tandem et moi). Heureusement pour nous, ils chargent tous les bagages sur le toit… mais gros moment de stress quand nous avons vu un des types prendre le tandem dans une main et l’emmener sur le bateau en équilibre sur le rebord !
On se déchausse pour rentrer, on s’agenouille pour circuler, on se cale pour voyager… le rafiot chargé des personnes et de marchandises ne mets pas trop de temps à partir, dans un bruit du tonnerre. La vue de l’intérieur du port au petit matin est superbe. Que de bateaux colorés !
On arrive à Can Gio, tout le monde enfourche son scooter et part. « Voilà voilàààà », pense-t-on sur le quai, vidé de son petit monde, perdus au milieu de nulle part. Bon, on se lance sur une route. Les temps de trouver nos marques et nos repères, on se prend un petit truc à manger, et partons en quête d’un endroit où dormir. Quête ardue. Soit trop miteux, soit trop cher (pour du miteux), soit plein… Rajoutons a cela deux crevaisons successives et on obtient un Paul en train de réparer une chambre à air le log d’un boulevard désert. Comme d’habitude, les tontons du coin rappliquent, aident, donnent des conseils (le plus souvent pas gestes, ce qui est facile pour une réparation mécanique, on peut montrer, mais on ne se lancera pas dans une discussion plus philosophique). Ils nous indiquent même une direction pour un hôtel. On trouve un truc propret pas loin d’une place avec marché.
C’est parti pour la visite de la journée, qui devait être un simple repérage pour le lendmain : Monkey Island. ( Rien à voir avec le jeu, on a trouvé zéro grog.)
Ce qu’on pensait être une réserve naturelle dans la mangrove s’avère en fait être un site pour touristes. On paie le double tarif en tant que bons touristes étrangers (c’est même affiché clairement au guichet). Imaginez une allée bétonnée dans la mangrove, sur laquelle le personnel dispose régulièrement du riz pour que les singes viennent se montrer au public. Au moins on en a vu plein. Un de ces filous a même réussi à grimper sur mon épaule pour 10 secondes… Passage rapide dans l’enclos à crocos, et on repart. La mangrove est très belle, très sombre, seuls quelques rayons de lumière traversent. On aperçoit furtivement un héron tout blanc, un pic vert à la tête bien rouge… Un peu déçus tout de même. Mais quand pourra-t-on se balader dans une vraie réserve ?
- que des bateaux aux couleurs vives
- vue de ma place
- le port de Boulogne à côté, c’est de la gnognotte !
- ambiance sieste sur gilet de sauvetage
- … ils ont tous prévu le coup
- après avoir vu un carton de bière vide tomber du toit, je guettais le tandem…
- déchargement d’un n-ième motobike
- Monkey Island Level one
- « mais où est le grog ? »
- pas de photo de personne assaillie par des singes – désolés
- mangrove
- jeux de lumières dans la mangrove
- 11ème étape : Can Gio -> Càn Duóc [63 km – on rentre vraiment dans le delta]
Pédalage dès 8h sur de la grosse route au milieu de la mangrove pour trouver avec un peu de mal l’embarcadère pour rallier Càn Giuoc. On trouve toujours quelqu’un pour nous indiquer une direction, le plus souvent la bonne. Traversée rapide au milieu de gens en scooter, qui se quittent pas leur précieux véhicule des fesses pendant l’opération. Une fois sur l’autre rive, on se hasarde sur un petit chemin caillouteux que nous espérons voir se transformer en petite route… il faudra attendre plusieurs km pour cela. On roule lentement car il ne nous reste plus qu’une chambre à air valide. Traversée donc lente, mais agréable car ponctuée petits canaux et ponts – notre unique relief dans ce cadre. On traverse également tout plein de petits villages, aquaculture, plantations de cocotiers ou autres… martins-pêcheurs d’un bleu vif. Nouveau ferry, puis de la grosse route pour Can Duoc, bordée par des tas de riz mis à sécher, des bottes de paille de riz, du séchage de bâtons d’encens et de chapelets de saucisses.
Rien à dire de la ville de Can Duoc, si ce n’est que pour une fois, le garçon de la réception de l’hôtel parlait bien anglais et nous a fait réparer une chambre à air et nous a aussi trouvé des rustines !! Repas de rue de rois au Chò du coin.
- dernières images de mangrove
- maison de campagne
- « je comprends que tu veuilles le photographier mais ils pourraient préciser l’heure où il saute ! »
- le tandem attend le ferry
- circulation sur le fleuve
- du riz pas mûr
- il en manque un bout
- petit canal
- oui, bon, c’est pas facile de prendre des photos en pédalant…
- à l’entrée de Can Duoc
- fleur – à identifier
- 12ème étape : Càn Duóc -> My Tho [56 km – de la route pas cool]
Encore une mauvaise direction dès le début, sauvés pas un papi en motobike, pour trouver encore un embarcadère. Beaucoup de gens en motobike, dont un avec une hélice de bateau ! Sortis du ferry, on prend à droite, sûrs de nous… paysages de rizières magnifiques…mais on arrive dans un cul-de-sac. Bon, il fallait prendre à gauche. Route toujours un peu défoncée, belle campagne, deuxième ferry avec moins de gens, mais une voiture, un chiot complètement terrorisé dans un panier, et des canetons serrés sur 4 niveaux de cagettes. À la sortie du ferry, on rejoint une grosse route plus fréquentée mais tout aussi défoncée. Il fait chaud, ce n’est plus très agréable. On compte les km jusqu’à MyTho.
- Attente du ferry
- Sur le ferry et sur leurs motorbikes
- Tombes dans les rizières – très courant –
La suite est racontée avant !
Je crois que j’ai réussi à suivre à partir du moment où vous êtes repassés devant (vers la fin)…
En fait je croyais que vous étiez repartis jusqu’à ce que je comprenne que vous étiez arrivés. Et qu’il vous reste une chambre à air avec des rustines. Ce qui ne laisse pas de m’inquiéter pour la suite. Une seule chambre pour deux, ça va, mais à air pour deux roues, c’est moins bien. Surtout si elle a déjà des rustines. A toutes fins utiles, « chambre à air » se dit « săm (xe đạp, ô tô…) » et « neuve » « mới » (j’espère que ça pourra vous être utile).
J’attends les photos avec impatience, surtout celle où tu as un singe sur l’épaule pendant 10 secondes.
Bonne continuation !
fleur d’hibiscus!
Ah non, l’hibiscus je connais et ça me paraît pas être ça…
Ohlala, il est très joli cet article! On sent un peu les km dans celui-ci! J’ai tellement envie d’en savoir plus!
Profitez-bien!
Bisous
Rie